Miyori no mori (film)
J’ai été étonné par les premières réactions au sujet de ce film, en particulier les comparaisons assez nombreuses avec Princess Mononoke. On retrouve certes des thèmes similaires mais je trouve ça dommage de devoir réduire un film intéressant et pas trop mal réalisé en le mettant côte à côte avec un monstre de l’animation.
Parce que oui, j’ai passé un bon moment. Sur le plan technique, on retiendra surtout les backgrounds très détaillés qui m’ont vraiment fait regretter de ne pas avoir la puissance pour les voir en HD. Sur le fond, on retrouve les thèmes habituels à ce genre de fresque écologique, à savoir la lutte entre l’homme et la nature, l’innocence des enfants et la cupidité/stupidité des adultes. Le film reste toutefois très bon enfant, loin de la moralisation d’un Arjuna ou de la reflexion d’un Ghibli. Ce qui est vraiment très appréciable, je ne pense pas que des ambitions pareilles auraient collé avec l’envergure du film. Je regrette quand même un peu un cast assez banal, aussi bien du côté des humains que des esprits de la forêt.
Freedom (OAV, 1-6/7)
Je suis complètement passé à côté de cette série d’OAV, qui avait pourtant tout pour me plaire. Khyos du JTruc m’en a parlé à l’occasion de la sortie du 6^e^ épisode il y a quelques mois, un grand merci à lui. Je me suis donc finalement décidé à m’y mettre, cherchant en ce moment des séries courtes par manque de temps.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le réalisateur sait comment plaire à son public. L’animation est d’une fluidité à donner le vertige, et le générique accroche d’emblée avec un rendu de manga couleur, reproduisant jusqu’au grain du papier. La patte Otomo très reconnaissable me laissait au début craindre de me retrouver avec des clones tirés d’Akira (voir la malédiction de Toriyama), mais passe au final très bien. L’histoire est très prévisible et suit un déroulement typé shonen mais le format OAV permet de rapidement passer d’un sujet à l’autre et de maintenir l’intérêt sans tomber dans les poncifs du genre. Les personnages manquent peut-être un peu d’originalité mais remplissent bien leur rôle. J’attend donc maintenant la fin avec impatience.
Baccano! (série+OAV, 13/13, 3/3)
C’est toujours très délicat d’aborder quelque chose dont on a entendu autant de bien. Le poids d’une réputation peut facilement ruiner l’experience d’une série. Baccano fait toutefois partie de ces trop rares exemples qui se paient le luxe de vivre à la hauteur des attentes que j’avais placé dessus. Un grand merci à Exelen, la bande du JTruc et surtout au harcèlement de moomoomoo pour m’avoir rappelé à mes devoirs.
J’avais en fait commencé à regarder cette série lors de sa diffusion, mais j’avais été très rebuté par le premier épisode, un bordel sans nom qui introduit un cast très vaste sur plusieurs périodes sans vraiment donner d’explications. Je m’étais donc dit “bah, on va attendre la fin pour marathoner” pour finalement laisser couler par flemme une fois la fin de la saison arrivée. Ce fouilli laisse toutefois place à une narration beaucoup plus structurée dès le second épisode. On se retrouve donc à suivre deux trames superposées, une prennant place à Chicago racontant les tribulations d’un couple de cinglés au milieu d’une guerre de gangs, l’autre quelques années plus tard, dans un train, abordant elle… les aventures d’un couple de tarés au milieu d’une guerre de gangs xD On rajoutera à cela un épisode flashback expliquant les origines des immortels. Cette organisation, en plus d’aider au dynamisme de la série, permet de distiller les informations sur les personnages et d’entretenir assez ingénieusement le suspens sur la trame du train.
Cette série se distingue surtout par un dynamisme exceptionnel ne laissant le temps ni de souffler, ni de s’ennuyer, un manque de serieux dosé comme il faut, un humour tordant, et un cast de personnages très vivants en dépit de sa largeur. Ce dernier point découle pour une bonne partie de la narration ne mettant personne en avant par rapport aux autres. Comme le dit le vice-directeur lors du premier épisode, il n’y a pas vraiment de héros, chacun est libre de choisir celui qu’il juge le plus significatif. Je pencherais plus en faveur d’Isaac et Milia pour leur place centrale au milieu des deux trames principales quand à moi. Je tiens également à mentionner le personnage du vice-directeur, dont le doublage est à se rouler par terre.
Un petit mot également pour les OAV, qui introduisent un personnage très interessant et apportent une excellente conclusion à une série qui l’est tout autant. Sans oublier un peu plus de vice-directeur pour ses fans.
Aria the origination (série, 13/13)
La fin d’une époque. Aria est un cas un peu particulier, que j’avais commencé à suivre un peu par hasard, continué un peu par habitude. Dans la droite ligne de Yokohama Kaidashi Kikou, cette série tranche de vie très calme et reposante a accompagné pas loin de trois ans de ma vie, le rythme très lent des fansubs distillant artificiellement les épisodes entre les periodes de diffusion. Ce qui s’est au final révélé plus une bénédiction qu’autre chose. Jeff Lawson et Omo ont déjà écrit suffisament de pavés sur le sujet pour qu’il soit inutile d’en rajouter, je resumerais juste en reprenant leur formule, regarder Aria revient un peu à regarder de la peinture secher. En d’autres mots, la série récompense les patients ayant suivi le quotidien des ondines pendant les deux première saisons. Et quel plus beau cadeau pour cette patience que ce quatrième et ultime opus ?
Hal Film Maker reprend donc la formule lancée par The Animation, éprouvée par The Natural et Arietta, pour nous offrir The Origination. Plus de temps morts, plus de baillements, plus de coups sur pause pour aller lire les mails, juste de l’émerveillement appuyé par une réalisation tout ce qu’il y a de plus respectable. Les épisodes tirent profit du background conséquent mis en place par les saisons précédentes pour rendre Neo Venezia toujours un peu plus vivante, simplement nous émouvoir et tranquillement nous amener à la conclusion tant attendue, superbe description du passage d’une génération.
Aria The Origination restera donc dans ma mémoire comme une des plus belles merveilles que l’animation m’aura offerte. La série est toutefois fidèle à elle-même et sera difficilement abordable par ceux n’appréciant pas le rythme assez lent et l’absence de trame ou de fil rouge. Ceux choisissant de faire l’impasse sur les deux premières saisons prennent également un risque, Neo Venezia perdant une bonne part de son intérêt si on ne prend pas le temps de s’arrêter et de regarder les choses se mettre en place. Mais peut-être que c’est la façon dont j’ai vécu Aria qui parle un peu trop ici.
Terra e… (film)
Ah, Terra e. Je suis passé à côté de cette série lors de sa diffusion, le premier épisode n’ayant pas vraiment éveillé mon intérêt. Les appréciations globalement très bonnes m’avaient donné l’envie de lui redonner une seconde chance, et j’ai pensé que le film, en dépit d’avis plus mitigés, me permettrait au moins de savoir si ça vaut le coup.
Rien de particulier à noter sur le plan technique, le film s’en sort bien pour son époque mais on sent, ne serait-ce qu’au charadiz, la patte des années 80 qui fera fuir les allergiques aux vieilleries. Il en va de même pour la mise en scène et les personnages, un peu trop lisses et engoncés dans leur rôle. Ces points restent heureusement assez mitigés, pour un résultat agréable à voir à défaut d’être passionnant. L’histoire contient beaucoup de bonnes idées mais ces dernières sont mal exploitées, probablement par faute de temps. Ce qui n’empêche pas le film d’être long (2h30). Mon impression rendu à la fin n’était donc pas trop mauvaise, avec tout de même ce sentiment de gachi typique des films ayant eu les yeux plus gros que le ventre. J’espère que la série viendra réparer ce problème.
Macross Frontier (1-12/25)
Je saute un peu sur le train en marche pour cette série, mais autant commencer depuis le début. Frontier représente une sorte de retour aux sources de la franchise Macross, après un Zero ayant tant bien que mal assumé la lourde tache du pont entre notre époque et la science-fiction pure des séries précédentes. Ce qui nous amène donc à la question, qu’est-ce que Macross ? Des dogfights à couper le souffle, de l’amour et de la musique pop qui sauve le monde. Et c’est exactement ce qu’on retrouve avec Frontier. Le dernier ayant exploité cette veine, Macross 7, s’en était très mal sorti et je m’attendait donc un peu au pire. Mais non, cette nouvelle itération a ses moments de faiblesse (l’épisode 8…), mais présente pour l’instant un bilan tout à fait respectable. La réalisation est très bonne, l’univers Macross est très bien réutilisé et les scènes d’actions sur fond de concert sont très prenantes (les épisodes 1 et 7 !). Du côté des musiques, Yoko Kanno offre une très bonne performance, qui fait oublier sans mal la bouillie qu’on nous avait servit pour M7. Le casting n’a pas vraiment de problème non plus, quelques avis partagés sur Alto mais pas de tête à claque à la Lynn Minmay. Nos deux idoles divisent les fans, bref tout se passe comme prevu. Et bien sûr, Ranka ftw.