Voilà les impressions de la semaine, un peu à la bourre mais au moins ça fera moins le vide sur celles d’après. Bientôt à mon tour d’aller [STRIKEOUT:bronzer à la plage] suer sur les sentiers montagneux des Alpes, le rythme d’otakeries va donc en prendre un coup.
Cette semaine, on continue dans les nouveautés de l’été avec Mugen no Juunin, Bounen no Xamdou et Natsume Yuujinchou. À cote de ça, Clannad se rappelle à nos souvenirs avec un épisode DVD spécial dédié à Tomoyo. Côté vieilleries, rattrapage avec Gundam Seed et encore un peu de surréalisme avec Nekojiru. La surprise Xam’d mise à part, les impressions sur l’été restent plus ou moins les mêmes et ont à présent peu de raison de changer. Reste encore World of destruction et Hidamari Sketch x365 qu’il faudrait que je vois.
Nekojiru-sou (film)
Après l’expérience surréaliste ratée de la semaine dernière, quelle meilleure idée que… d’en remettre une couche ? Nekojiru-sou n’a effectivement rien à envier à Ginga Tetsudou no yoru en la matière, et se paie en plus le luxe d’être tout ce que n’était pas son malheureux prédécesseur. À commencer par intéressant. Le scénario est à la fois très simple et très vague, pas forcément évident à saisir au milieu de l’avalanche d’évènements complètement tordus. Nyaatta part en quête avec sa sœur Nyaako, devenue une légume après que la Mort ait volé ses souvenirs. Partant d’un cirque, nos deux chatons traversent océan et désert pour finalement trouver la fleur qui rendra sa mémoire à Nyaako. Et vivront en cours de route de nombreuses expériences parfois cruelles et parfois tendres, et toutes plus absurdes les unes que les autres.
Le principal attrait, outre une qualité d’animation excellente et un style aussi personnel qu’agréable, repose dans ces pérégrinations, fenêtre ouverte sur un univers cynique et dérangé. Je me suis facilement laissé emporter par le rythme effréné, qui ne laisse pas le temps de souffler et encore moins de s’ennuyer. Je trouve également fascinante l’imagination débordante de Nekojiru. Certains disent qu’elle se droguait, et ça expliquerait pas mal de chose.
L’expérience dure une petite demi-heure et se révèle donc aussi originale qu’intéressante.
Mugen no juunin (série, ep 1/13)
Il m’arrive souvent d’avoir des attentes assez fortes et d’espérer avoir raison. Encore plus souvent d’avoir des attentes très faibles et d’être convaincu que ça ne vaut même pas la peine de tenter. Mais de temps en temps, arrive le cas où je sais que je serais déçu mais que je nourrie futilement l’espoir de m’être trompé. Mugen no Juunin rentre donc dans cette dernière catégorie. Connu chez nous sous le nom de l’Habitant de l’infini, chez les anglophones en tant que Blade of the immortal, le manga est considéré par beaucoup comme un chef d’œuvre, ainsi qu’un de mes plus grands coups de cœur. Nul besoin de décrire le côté doux-amer d’apprendre au même moment qu’une adaptation en anime aura lieu, et que Bee Train s’en chargera. Bee Train, connu pour ses séries soporifiques qui tiennent presque de l’AMV à la gloire de Yuki Kajiura. Pour une qualité globalement assez faible. Pour ses réalisateurs qui carburent à l’alcool lors des séances de brainstorming. Bref, c’est pas la joie. Et ce n’est malheureusement pas cette saison qui redorera leur blason.
Inutile d’entretenir le suspens, ce premier épisode était un échec sur toute la ligne. L’animation maintient l’illusion pendant les scènes à peu près fixes, mais dès que ça bouge, c’est le drame. En lieu et en place des combats sanglants insistants sur le plus petit détail, ce qu’on nous offre ici n’est guère plus que des scènes complètement génériques qui auraient aussi bien pu sortir des derniers épisodes de Kenshin. Les personnages sortent leurs armes, un flash et quelques plans fixes et c’est fini. Mais là où la série pèche le plus à mon goût, c’est surtout sur le personnage de Manji. On passe en effet d’un homme impulsif, connard de première à quelqu’un de détaché, à la tête froide. Le doublage n’arrange en rien les choses, la voix de Seki Tomoyazu aka Kyon accentuant encore le problème en plus de faire paraître Manji plus jeune que nécessaire. Je devrais peut-être m’estimer heureux que Yuki Kajiura ne soit pas de la partie, son style ne collant absolument pas à l’ambiance, mais l’équipe présente ne s’en sort guère mieux avec une performance tout à fait oubliable et des génériques pas terribles, qui font limite mal aux oreilles.
J’attends encore un peu avant de décider si je continue jusqu’au bout ou pas mais ça semble mal parti. Un traitement plus proche de ce qu’on avait pu voir sur Shigurui aurait été nettement plus de mise. La série plaira peut-être à ceux n’ayant pas lu le manga, mais j’espère surtout que ça les poussera à y jeter un œil et à ne pas trop s’attarder sur ce qui ne promet pas de laisser un souvenir impérissable.
Clannad (série, ep S24)
Il semblerait que certains l’attendaient avec impatience, moi j’avais oublié jusqu’à son existence. Le DVD spécial de Clannad est donc sorti et offre un aperçu d’une trame alternative où Tomoyo prend la place de Nagisa. Les fans de la demoiselle seront sûrement ravis mais je ne peux pas m’empêcher de trouver cet épisode bien trop rapide. Pas besoin d’avoir fait le jeu pour sentir que ça se bouscule au portillon et qu’un ou deux de plus auraient été nécessaires pour raconter le tout correctement. On a vraiment droit à un aperçu et rien de plus, reste le jeu pour ceux qui voudront connaître les détails. Mais Kyoto Animation parvient malgré tout à joindre les bouts, en particulier avec un final très émouvant. Dommage pour Tomoyo, la loi des visual novels est décidément impitoyable.
Bonen no Xamdou (série, ep 1/??)
Une petite surprise diffusée en exclusivité sur le PSN, que je n’avais pas du tout vu venir, prise après avoir lu les articles d’Omo, Jeff Lawson et Garten. Bones semble partir pour le coup classique de l’adolescent un peu tête brûlée qui se retrouve implique dans une guerre. Certains mentionnent justement Eureka 7 et RahXephon en cherchant à la décrire et la ressemblance avec la première en particulier est assez frappante. Rien de négatif, on est loin d’un bête plagiat, mais on retrouve un dynamisme très prenant, une réalisation plus honnête et un univers moderne teinte de mysticisme.
En somme, une excellente surprise, je regrette juste la méthode de diffusion qui limite pour l’instant à des raws d’une qualité pas terrible.
Kidou Senshi Gundam SEED (série, ep 1-24/50)
Les avis ont l’air divisés ici, khyos me disait d’éviter, Mariem et Kao-chan d’essayer. Comme je m’ennuyais un peu, je cherchais un bon moyen de tuer le temps, ça m’a paru le bon moment pour au moins essayer. Et finalement enchaîner la moitié de la série.
Outre une impression de déjà vu au tout début (j’avais sûrement déjà regardé le premier épisode dans une convention), ce qui m’a le plus marqué jusque là c’est la ressemblance avec les principales séries de la trame UC. Je ne m’y attendais vraiment pas du tout, étant donné qu’on me parle souvent de la différence entre la vieille école (Tomino) et la nouvelle (après Tomino). Ou pour faire plus simple, “c’était mieux avant, regarde Zeta”. Et on voit où j’en suis avec Zeta… J’avais donc des attentes à peu près similaires à ce que j’attends maintenant de la deuxième saison de Gundam 00. Mais non, le synopsis ressemble à s’y méprendre à ses prédécesseurs, on change juste les noms, les newtypes deviennent coordinators, les batailles un peu moins longues, les personnages un peu moins chiants, la 3D pas toujours bien intégrée fait son entrée et on a une nouvelle série.
Je ne vais pas me plaindre cela dit, SEED se révèle jusque là très divertissant. Mes principaux griefs (a savoir, les longueurs et les personnages) avec les anciennes séries sont plus ou moins corrigés et je peux donc simplement me détendre et apprécier. Les personnages sont intéressants et agréables à suivre, y compris Lacus et Flay qui me faisaient un peu peur au début, la première par sa naïveté et la deuxième pour sa santé mentale un peu douteuse. Je trouvais un peu dommage de m’être spoile sur certains d’entre eux mais la série ne fait en fait aucun mystère sur ce qu’elle leur réserve, l’opening à lui seul est déjà très explicite sur les rapports, au hasard, entre Kira et Lacus.
Natsume Yuujinchou (série, ep 1-2/??)
Nouvelle série du studio derrière Kurenai (Brains Base, il y en a qui ont vraiment des drôles d’idées pour les noms), on y retrouve un lycéen pourchassé par des esprits. Pour satisfaire leurs ambitions personnelles ou simplement pour recouvrer leur liberté, tous en ont après un héritage de sa grand mère, un recueil de noms d’esprits. Natsume décide de s’en débarrasser en rencontrant tous les esprits pour leur rendre leur liberté.
Cette série me fait penser à un curieux mélange entre Mushishi et Honey & Clover. Le thème des esprits, bien que beaucoup plus proche du folklore japonais, et l’orientation vers une trame épisodique ou chaque nouveau chapitre se conclue sur la délivrance d’un nom rappellent beaucoup le premier. Mais l’ambiance n’a strictement rien à voir avec Mushishi. Pas de mystère, on est ici plus proche d’une atmosphère calme et douce, limite bon enfant, particulièrement de saison alors que le soleil nous offre le meilleur de lui-même et que les vacances battent leur plein (en tout cas en France). Une série agréable, pas très ambitieuse, qui fera un excellent compagnon de route pour Sora Mahou.