Finalement de retour, après des vacances qui ont prit une tournure assez différente de ce que j’avais prévu à la base. L’idée était de profiter du passage des parents dans les Hautes Alpes pour rendre visite à quelques personnes sur Grenoble et de passer le reste du temps à explorer les alentours de Rosans. Comme personne n’a finalement pu se libérer, j’ai improvisé un squat sur la Côte d’Azur chez Echzechiel qui est au fur et à mesure passé d’un week-end à deux semaines. Difficile d’échapper à sa nature une fois en compagnie d’un des plus gros geeks que je connaisse, ces deux semaines ont donc été nettement plus branchées nerditude que ce qu’elles auraient du être. C’était quand même bien sympa, surtout qu’une petite bande du forum FFWorld a débarqué pour la deuxième semaine, ce qui m’a permit de revoir Skarn et LordYamaneko et de rencontrer Elrica, WarMaiden, Phoenix, Dheen et Shin Kaola Su.
J’ai hésité à me mettre aux animes là-bas vu que j’étais plus ou moins limité à l’écran 13” large d’un MacBook. J’avais peur que le contraste soit trop violent mais j’ai été agréablement surpris par le confort de visionnage, bien meilleur que ce que j’aurais craint. Il faut juste penser à bien positionner l’écran pour avoir des couleurs correctes et ne pas oublier de se brancher sur le secteur tant que possible, la HD n’étant pas en très bon termes avec la batterie. On s’habitue très vite et c’est en fait le retour qui m’a réservé le plus gros choc au moment de retrouver le 17” large. Je pensais remplacer mon iMac G5 qui commence à se faire bien vieux avec un PC de bureau quelconque mais là je sens que je vais devoir aussi jeter un œil sur les petits portables.
Donc pour cette semaine, d’abord un peu plus de nouveautés de l’été 2008 avec Nogizaka Haruka no Himitsu, Eve no Jikan et les premiers Kara no Kyoukai. Ensuite la touche de fin pour Gundam SEED et Freedom, deja abordés précedement. Et pour finir, quelques vieilleries, Omoide poro-poro, Macross et Gandalla. Attention au pavé et aux spoilers.
Nogizaka Haruka no himitsu (série, eps 1-4/?)
Le synopsis de cette série ne m’avait pas attiré plus que ça et j’étais décidé à la laisser passer pour éventuellement changer d’avis en fonction des retours. Ces derniers étaient au début assez mitigés, mais suffisamment positifs après quelques épisodes pour m’inciter à y jeter un œil.
On suit donc les aventures de Nogizaka Haruka qui cache un trèèèès lourd secret. Cette élève soi-disant modèle est une otaku qui ne s’assume pas. Évidement, le héros découvre assez vite le pot aux roses, s’ensuit alors une découverte des us et coutumes du milieu, avec visites d’Akihabara et tout le tremblement.
Ou en tout cas, c’est ce à quoi je m’attendais. Mais en fait non, le côté otak est assez marginal, au point que j’en suis à me demander si la série aurait été très différente si l’héroïne avait à la place essayé de cacher son inavouable passion pour les hamsters. L’épisode 4 illustre assez bien le problème, avec une courte référence à Shakugan no Shana suivie d’un silence radio jusqu’à la fin. Remisés au rang de vulgaires éléments de scénario, les doujins et autres figurines manquent d’attrait et la série passe à côté de ce qui aurait pu faire son intérêt à mes yeux. La partie romance a l’air mal partie pour rattraper le coup avec un cliché “ami d’enfance oublie” qui sort plus ou moins de nulle part. C’est mignon, c’est attendrissant mais beaucoup de déjà vu, et ça manque la pêche ou la profondeur qui permettent à ce type de série de vraiment sortir du lot. Je pense que je vais quand même suivre la suite pour voir mais je doute qu’il y ait trop de changements à présent.
Ah oui, et je comprend vraiment pas pourquoi tout le monde dit que ça s’arrange passé le premier épisode.
Eve no jikan (OAV, ep 1/6)
Une ONA dont j’avais entendu quelques vagues échos prometteurs, puis plus rien jusqu’à ce que Kao-chan en reparle suite à la très surprenante quasi-exclu mondiale de la Japan Expo 2008. Entre ça et les vidéos de la SOS-dan, je vais presque finir par regretter de ne pas avoir fait le déplacement en fin de compte.
Le thème abordé est celui des androïdes et de leur individualité. Le ton est sérieux, les trois règles de la robotique sont présentes, on sent que l’auteur n’est pas là par hasard, mais pas de prise de tête à la Innocence en perspective. Plutôt que ce monstre, une comparaison plus appropriée serait Pale Cocoon. Pas le même thème, mais la même science-fiction bien pensée, la même ambiance un peu rêveuse et détachée, les mêmes décors sublimes, détaillés mais aux couleurs pales et discrètes. Et surprise, il s’agirait en fait du même réalisateur, Yasuhiro Yoshiura. Ce qui permet de faire une seconde analogie, avec cette fois Hoshi no Koe. Le bonhomme a en effet l’air d’être adepte du même genre de pirouettes que Makoto Shinkai, prendre en charge toute la réalisation à lui seul. Aucun autre nom que le sien aux crédits à part pour la musique. Eve no Jikan profite d’une équipe de doubleurs professionnels (Jun Fukuyama, Keiji Nojima, Rie Tanaka entre autre) mais certains de ses anciens travaux comme Mizu no Kotoba ou Pale Cocoon semblent avoir été doublés par lui et quelques copains.
Le traitement du sujet est pour l’instant très intéressant, au lieu de la bonne vieille révolte des machines les androïdes qu’on nous présente ne demandent qu’à pouvoir siroter un verre tranquillement, à découvrir leurs semblables “organiques” et à s’intégrer dans la structure de la famille. L’optimisme n’est pas pour autant de mise, les humains traitant leurs créatures comme de simples outils. Quelques personnes s’intéressent à la question et se retrouvent stigmatisés, affublés d’un sobriquet de dori-kei qui ne sera pas sans rappeler celui d’Akiba-kei attribué aux adeptes d’Akibahara. Ce premier épisode n’hésite de plus pas à surprendre avec des retournements de situation bien pensés, réminiscences de Pale Cocoon. Eve no Jikan est donc très prometteur, autant par ses qualités propres que pour les perspectives qu’il présente sur les futurs travaux de son réalisateur.
Gekijouban Kara no Kyoukai: Dai San Shou - Tsuukaku Zanryuu (& co) (film)
Troisième film dans la série des Kara no Kyoukai. Il va peut-être falloir que je me renseigne sur la chronologie et combien sont prévus exactement, ça m’évitera à l’avenir de me poser des questions sur la trame qui n’est expliquée absolument nulle part. Charge au spectateur de reconstituer à partir des évènements, et pas la peine d’espérer trop d’aide des personnages qui sont pour la plupart muets comme des carpes. C’est sur que les musiques de Yuki Kajiura sont si agréables quand elles vont avec l’ambiance, ça serait dommage de tout gâcher.
Je serais tenté de dire “more of the same” pour cet épisode, mais comme je n’avais pas parlé des deux précédents ici, donnons un peu la couleur. Kara no Kyoukai est une série de films situés dans le même univers que celui de Shingetsutan Tsukihime. Quelques relations existes avec les personnages de la série et du jeu éponyme, et on retrouve des pouvoirs similaires, en particulier la capacité de Shiki à distinguer les “lignes de vie”. La similitude reste pour l’instant suffisamment anecdotique pour permettre aux nouveaux venus de s’aventurer sans problème.
L’ambiance est très calme, contemplative, et surtout glauque. Chaque film semble se dédier à un sujet qui se distingue par le morbide. D’abord le suicide, ensuite le meurtre, et maintenant le viol ? La structure est jusqu’à présent toujours la même. Le contexte est place, quelques morts bien sanguinolentes, le héros enquête, quelques dialogues, beaucoup de silence avec des cœurs typiques de Kajiura en fond et le film se conclue sur une scène d’action parfois très spectaculaire. C’est d’ailleurs sur le graphisme que ces films marquent le plus : en plus d’un design très bien léché, ufotable nous présente des fonds d’une finesse absolument renversante, surpassant même ce qu’on avait pu voir dans Innocence.
Comme je l’ai mentionné au début, rien n’est fait pour faciliter la compréhension, je dirais même que le réalisateur cherche à entretenir une certaine confusion chez le spectateur. Rien de bien grave pour autant, la trame ne pose jusque là aucune grosse difficulté pour qui ferait un peu attention. La tâche aurait sûrement été plus difficile si chaque chapitre submergeait sous les évènements mais c’est loin d’être le cas, on a tout le temps du monde (je serais même tenté de dire trop) pour assembler les pièces du puzzle.
Je ne trouve pas grand chose à redire pour l’instant, le deuxième film était un peu confus avec cette histoire de double personnalité mais les sous-titres qui capitalisaient le nom d’une des deux facilitaient les quelques passages problématiques. J’espère que le design de Kokutou, copie conforme de celui de Shiki Tohno n’est pas juste là par pure fainéantise et qu’on aura droit à un rebondissement pour nous expliquer ça. En parlant de Shiki, je me demande aussi pourquoi ils ont donné son prénom à Shiki Ryogi. Encore une question qui ne sera pas laissée de côté, je l’espère. Mais la série vaut de toute façon le coup d’œil rien que pour s’en prendre plein les mirettes :o
Kidou Senshi Gundam SEED (série, eps 25-50/50)
Pas de surprise, Gundam SEED continue sur sa lancée et nous mène tranquillement à un final satisfaisant à défaut d’être très original. Le rythme reste à peu près le même, pas trop rapide mais suffisamment pour ne pas devenir ennuyeux. On sent le classique coup de bourre des séries longues rendu sur la fin, quand les scénaristes réalisent enfin que oui, il reste plus beaucoup de temps et il va falloir arrêter de prendre deux épisodes par combat si on veut joindre les deux bouts. Pour rester dans la tradition Gundam, on assiste également à la traditionnelle hécatombe, mais pas trop quand même, faut assurer la suite derrière. J’ai aussi pas trop comprit l’intérêt de la distribution de SEED dans les derniers épisodes. Celle de Lacus sert à rien mais encore… C’est surtout celle de Cagalli qui m’a surpris, j’avais jusque là cru qu’il s’agissait d’une faculté propre aux Coordinateurs mais non. Vive la clareté.
Histoire de donner un avis global, Gundam SEED est une bonne série de mecha, qui se regarde facilement. Je sais pas trop ce que lui veulent les quelques personnes qui m’avaient de déconseillées de la voir, peut-être qu’elles assimilent avec Destiny, et c’est bien dommage. J’ai trouvé ça beaucoup plus facile à digérer que les Zeta Gundam dont elle s’inspire largement, peut-être que ça va d’ailleurs me donner le courage de m’y remettre.
Je suis vraiment pas inspiré là-dessus et cet article est déjà beaucoup trop long donc voila.
Freedom (OAV, ep 7/7)
Et voila donc la fin de Freedom, abordé le mois dernier. Pas de surprise là non plus, cette dernière OAV est dans la droite ligne des précédentes. Le style graphique est toujours la même 3D très fluide mais un peu artificielle. L’histoire perd par contre beaucoup en qualité. Pas que le reste était non plus extraordinaire mais là on a l’impression d’un coureur à bout de souffle qui tente tant bien que mal d’atteindre la ligne d’arrivée. D’un côté ça va vite, trop vite, mais paradoxalement ça traîne en longueur, la conclusion se fait désirer et je me suis demandé à plusieurs reprises combien de temps il restait en réalisant qu’on allait encore en reprendre pour un tour.
Les personnages manquent aussi de convictions, avec des rebondissements parfois assez mal venus. J’aurais largement préféré que Kazuma ait vraiment été gagné à la cause de l’administration d’Eden et que Takeru soit obligé de le convaincre de revenir de son côté. Alors que là, une paire de pains dans la gueule et ils sont à nouveaux les meilleurs amis du monde ? Et pourquoi la baston d’ailleurs, Kazuma étant un traître à l’administration depuis le début ? Et évidement, c’est pareil pour tous les autres anciens potes travaillant pour eux. Pas non plus de vrai confrontation entre le président d’Eden et Takeru, juste une mauvaise ellipse jusqu’au lancement du Freedom vers Mars quelques années après. On aurait eu affaire à une adaptation de manga, j’aurais dit qu’ils ont bâclé la fin en essayant de caser trop en peu de temps, et en le faisant mal, avec des mauvais raccourcis scénaristiques en bout de scotch pour faire tenir le tout ensemble. Mais c’est pas le cas ici, donc où est-ce qu’on peut chercher des excuses à l’équipe ? Un budget coupé en cours de route peut-être ? Ça expliquerait pourquoi l’histoire se serait autant attardé sur Terre, aurait prit son temps jusque là pour nous donner ce spectacle rendu à la dernière ligne droite ? Ou est-ce que Freedom aurait normalement du se terminer avec l’épisode 6, et le 7e ne serait donc qu’une tentative maladroite de rallonger la sauce ?
On me dira, fallait pas non plus s’attendre à grand chose d’une série né d’une campagne publicitaire pour des nouilles instantanées :P
Omoide poro-poro (film)
À ce rythme là je devrais bien réussir à regarder tous les films de Ghibli que je n’aurais pas encore eu la chance de voir. Pour cette semaine, une œuvre d’Isao Takahata, dans un esprit proche de Mes voisins les Yamadas. Omoide poro-poro part sur le thème des souvenirs, avec une employée de bureau de 27 ans qui part passer ses vacances à la campagne pour travailler à la ferme. Elle ne quitte pas la ville seule, mais accompagnée de son alter ego de 10 ans.
Le maître mot ici serait réalisme. C’est une impression qui a commencé à m’effleurer quand j’ai remarqué les plis du visage assez marqués de Taeko quand elle sourit ou rigole. Ça a l’air de rien comme ça mais sur le coup ça m’a rappelé cette loi des animes sur le décalage dans l’âge des personnages dont avait parle Jason Miao il y a un moment (mon respect à celui qui déterrera l’article en question des archives). La pauvre faisait donc plus vieille que son âge, c’est le genre de physique que j’aurais plutôt attendu d’un personnage autour de la quarantaine, même Balsa de Seirei no Moribito avait un visage moins marqué. On pourrait sûrement partir sur des réflexions très alambiquées, sur ce qu’on attend comme rendu de la vie de la part des animes, pas sans rappeler un débat récent sur la taille des seins d’Ivy dans Soul Calibur 4. Ou simplement mettre ça sur le compte d’une simplification de la part des dessinateurs qui préféreraient éviter ces traits tant qu’ils peuvent le prétendre ?
Mais ce n’est pas juste une question de design, cette impression englobe en fait tout, en particulier les personnages, ces derniers représentant presque par défaut tout l’intérêt de l’œuvre. Le monde vu par les yeux de la petite fille garde un cachet simple et un peu enfantin. C’est d’ailleurs peut-être juste une idée que je me fais, mais j’ai trouvé le style différent lors de ces scènes, plus clair et un peu moins détaillé, en particulier les fonds qui dégagent un léger air de pastel précurseur de Mes voisins les Yamadas. Mais le casting en général est déconcertant par son absence, non seulement du moindre cliché, mais également de la plus petite tentative de théâtraliser ou surjouer leurs dialogues et leur comportement. Un des fermiers, Toshio, a une façon de s’exprimer particulière, hésitante, lente et très saccadée. Il cherche ses mots, et on sent bien la différence avec des doublages d’habitude très fluide, ça m’avait un peu irrité au début jusqu’à ce que je réalise que c’est à l’image du visage de Taeko, une dissonance dans un océan désespérément plat de normalité. Je n’ai été qu’à moitié surprit en constatant que son doubleur n’avait même pas de fiche sur ANN.
L’histoire est également parlante : il n’y a absolument rien d’extraordinaire ou hors du commun du début à la fin. Dans un style très tranche de vie, le film nous présente une réflexion de Takeo sur sa vie, sur ce qui l’a menée jusqu là, les leçons qu’elle en tire et le chemin qu’elle compte suivre à présent. C’est quelque chose de simple et absolument banal, qui aurait aussi bien pu arriver à n’importe qui. Et c’est à mon avis ce qui distingue Omoide poro-poro, même du reste de l’œuvre du studio. Cette absence totale d’incongru et d’archétypes facilite l’identification, et nous permet d’aller bien au delà de la simple compassion, de pousser la réflexion jusqu’à l’introspection et de chercher les échos des sujets abordés dans notre propre vécu.
À y réfléchir, j’ai peut-être trouvé ici ce qui m’attire vraiment dans ces séries de tranche de vie dont je raffole :)
Choujikuu yousai Macross (série, eps 1-17/36)
Je cherchais un soir une série à voir avec Echzechiel mais comme il a très peu de DVD et que j’avais déjà vu le gros de ses séries en fansubs à part les Gundam à rallonge, on a fini par se rabattre sur le box collector de Macross qui [STRIKEOUT:prenait la poussière dans un coin]. Ah non ça risque pas vu comment ce maniaque prend soin de ses affaires :x
Première réflexion, qu’est-ce que c’est moche. Le film n’avait pas trop mal vieilli quand je l’ai vu il y a quelques mois, mais la série n’a pas eu cette chance. Quand en plus on regarde Macross Frontier en parallèle, le choc des 25 ans fait mal, très mal. Ce n’est pas juste une question de design poussiéreux et de technique datée, la fluidité de l’animation laisse parfois vraiment à désirer, on sent tellement les économies de frame que je me demandais si ce n’était pas le lecteur DVD qui laggait.
La deuxième réflexion, c’est wow, qu’est-ce que c’est différent. Je m’attendais à une version longue du film mais contrairement à l’adaptation cinématographique moyenne qui se contente de faire des coupures et des ellipses (je pense par exemple aux films de Zeta Gundam), le scénario a été ici complètement remanié pour le faire tenir dans ses 2h30. L’histoire n’est pas la seule à avoir subit des changements, le design des zentradiens est beaucoup plus proche des humains. Le conseiller Exsedol Folmo est un très bon exemple, son personnage passant de “humain fringué à la mode des années 1200” à un alter ego filmographique à la peau vert et doté d’un crane surdéveloppé. La plupart des machines ont aussi eu droit à un relookage, en particulier le SDF-1 Macross beaucoup plus réussi dans le film.
Pour parler un peu plus du fond, cette première partie a été pour le moins surprenante. La série est beaucoup plus légère que son adaptation, le cast s’embourbe dans ses propres clichés, est difficile à prendre au sérieux, en particulier Linn Minmei qui brille enfin dans toute son immense gloire de plus grande cruche de tous les temps. Je peux difficilement insister suffisamment sur ce point, toute gourde qu’elle pouvait être dans le film son personnage était encore dans le domaine du plausible. Ici, le format épisodique et la trame rallongée mettent parfaitement en valeur son côté très volage et niaiseux à souhait. Ses répliques sont parfois tellement décalées qu’elles semblent toutes droit sorties d’une autre dimension, il n’y a vraiment qu’un pas de là à faire des sarcasmes sur le titre complet de la série. Pour ne rien gâcher, on a découvert le sens des paroles de ses chansons en direct, “watashi no kare wa pilot” a donc causé une crise de fou rire générale avec ses allusions sexuelles à peine voilées. Je crois que c’est à peu près là qu’on a définitivement abandonné tout espoir sur le sérieux de la série. L’épisode 17 n’est certainement pas là pour nous détromper, véritable parodie dans la série réutilisant toute l’histoire en changeant les doublages. Il va me falloir beaucoup de temps avant d’oublier le coup du vélo spatial. Je me pose aussi des questions sur la traduction, certains passages étant assez bizarrement formulés.
Pour être tout à fait honnête, la série n’est pas si mauvaise que je pourrais le laisser croire. Les autres personnages restent coincés dans leur archétype, comme Max Jenius avec sa bisho-aura presque visible à l’œil nu ou Misa Hayase et son amour perdu, mais restent tout à fait tolérables. Les passages sans Minmei se font apprécier, étant généralement synonyme de développement du scénario, et laissent présager une deuxième partie plus intéressante, cette dernière étant à priori plus axée sur Hayase que sur Minmei.
C’est un peu hors sujet, mais je me suis payé une bonne tranche de rigolade quand j’ai vu qu’Hikaru avait été renommé Rick Hunter dans Robotech xD
Nessa no Haou Gandalla (série, eps 1-6/26)
Skarn et Elrica ont ramené le box de cette série complètement obscure, qui a l’air d’être une running joke entre eux, Dheen et Phoenix. Un rapide coup d’œil à l’arrière d’un des DVD et le décor est posé, on voit venir la bouse à des kilomètres. Et pas de surprise, c’est exactement à ça qu’on a eu droit quand on s’est finalement décidé à lancer le premier DVD pour finir une soirée en beauté.
Sur cette première partie, on assiste à deux intrigues qui semblent complètement détachées l’une de l’autre. D’un côté une jeune fille tente et réussit à former un groupe de musique avec quelques connaissances et commence à suivre le chemin sinueux qui va bien évidement les mener au succès, et de l’autre on a des monstres du désert qui partent dans une folie tueuse et des nomades qui tentent de calmer leur dieu du désert en filant la frousse aux vils envahisseurs blancs. Est-ce que ça donne une impression genre “Pendant ce temps là, à Vera Cruz” ? C’est normal. Mais on ne va pas non plus en rester là, et comme les monstres semblent préférer des musiciens pour leur régime alimentaire on peut déjà s’attendre à ce que le groupe sauve le monde d’une façon ou d’une autre, avec le pouvoir de la musique pour un gros point bonus. En attendant l’ascension au statut de héros, ils tentent tant bien que mal de comprendre leur impresario autoproclamée qui semble convaincue que la meilleur technique de gestion pour un groupe est de les manipuler sans jamais les laisser dans le secret. Avec une telle subtilité qu’on a droit à des conflits mélodramatiques pas intéressants pour un clou tous les deux épisodes, invariablement résolus par le guitariste beau gosse mystérieux qui n’en a rien à foutre du groupe mais en fait si quand même. On se croirait presque devant un vieux sitcom pourri du temps du Club Dorothée. En prime quelques caffouillages, la série était sensée se passer quelque part dans les USA jusqu’à ce qu’une chanteuse soit attaquée dans le désert par les monstres en rentrant de l’Opéra de Paris… Je sais bien qu’il y a des villes qui portent également ce nom sur le continent américain, mais combien avec un opéra ? Combien susceptibles de figurer dans un anime ?
Au niveau de la forme, c’est risible, certains dans l’audience avaient l’air convaincu que l’héroïne avait été dessinée topless avant de colorier sa poitrine en rouge, c’est vrai que c’est tellement compliqué de dessiner des fringues. Ici aussi quelques grosses incohérences avec l’appartement du héros remeublé à chaque épisode ou une scène dans un parking où les palissades et grillages changent de position un plan sur deux. Quand on se dit que ça date de la même saison que Cowboy Bebop ou meme Trigun, la comparaison est loin d’etre tendre.
Normalement c’est là que je suis sensé dire que non, plus jamais, on m’y reprendra plus mais la série est suffisamment mauvaise pour me donner envie de voir la suite. Peut-être pour le réveillon, qui sait xD