J’avais une crise de flemme pour me remettre à la rédaction de la suite, jusqu’à ce que j’y jette un œil en passant après le top 10 et ooooh, c’est presque fini, il reste plus qu’à écrire la partie Cosprayers. Et tout de suite je comprends mieux pourquoi j’ai perdu patience pour la première partie. J’ai pris mon courage à deux mains, voilà donc cette horreur, plus Chrono Trigger, Pinky:st, Pugyuru et Idol Fight Suchie-Pai 2 comme promis. Et ça sera tout pour les navets avant un bon moment, j’en ai ma claque pour l’instant xD
Jikū Bōken Nūmamonjā (OAV, 1/1)
Aka, Chrono Trigger. J’avais beau savoir que ça serait pourri, j’avais quand même gardé un peu d’espoir. Comment faire autrement avec un titre aussi légendaire ? Les vingt minutes que durent cette OAV ont donc viré au viol en règle de ma pauvre naïveté.
Pour ceux qui auraient fait le jeu, rien à voir avec une version anime ou quoi que ce soit. L’histoire est une sorte d’alternative, qu’est-ce qui se serait passé si les monstres avaient passé la nuit avant le début du jeu à faire la fête au Millenium Square ? Rien de bien brillant j’ai peur. On suit un Nū et un Monjā faisant respectivement office de boke et de tsukkomi. À la base présents pour un club n’intéressant personne, ils abandonnent et se lancent à la place dans les attractions de la fête foraine. La suite vire à la foire aux monstres, le temps d’exhiber quelques créatures et de faire le tour des différentes attractions qui occupaient la journée de Chrono au début du titre original. Une occasion au passage pour un clin d’œil aux joueurs quand le Monjā sort une manette de Super Nes pour utiliser la technique ultime du jeu de la boisson. Et tout ça se termine quand Gonzales débarque pour foutre un bordel pas possible sans oublier de nous casser les oreilles avec sa chanson mythique.
« AHHH GONZALESU, ORE WA TSUOI » xD
Bon, c’était vraiment naze mais j’ai quand même trouvé ça drôle, il y a un petit côté vintage qui ne déplaira pas à ceux ayant fait le jeu. Les autres peuvent passer leur chemin. Ou rattraper leur retard, il n’est jamais trop tard ;)
Facteur nanar : excellent
Idol Fight Suchie-Pai 2 (OAV, 1+1/1)
Voilà donc l’OAV découverte suite à la lecture d’un article dans la section « Buried Garbage » d’AnimeNewsNetwork. Plantons le décors : Suchie-pai est en quête d’une tuile de mah-jong mystique qui lui permettra d’exaucer son vœu. Le monstre qui la porte lui échappe, on dévie en attendant sur une présentation des personnages pour le moins pittoresque. Outre l’héroïne à peu près normale, on a droit à une bunny-girl extraterrestre cherchant à conquérir tous les uniformes du monde, une cyborg, une maid schizophrène qui cache un côté dominatrix sous son apparence soumise, une idol magical girl exilée du royaume de la magie qui se transforme en adulte (non, pas comme Creamy Mamie, elle chante en gosse elle). Oui, il y a comme un déséquilibre dans la bizarrerie du casting. Ou alors ils n’ont pas eu assez de personnages et ont du tout rassembler sur ce qu’ils avaient. Évidemment elles finissent par se rencontrer et après un combat bien nul c’est le début d’une belle amitié qui les mènera, on le suppose, vers une grande quête pour rassembler les dix tuiles mystiques.
Alors, je suppose que tout le monde a remarqué le « 2 » dans le titre. Que tout le monde a remarqué que le synopsis correspond plus au début qu’à une suite. Et que cette OAV est la seule à jamais avoir été produite sur le sujet. Bon ok, pour ce dernier point, ce n’était peut-être pas recherché. Encore qu’on se demande. Tout ça pour dire, cette fausse suite est plus une introduction à ce que je suppose être « l’histoire » du jeu vidéo dont elle est tirée. Parce que oui, je ne l’avais pas précisé jusque là, mais un jeu se cache derrière tout ça. Et pas n’importe lequel s’il vous plaît, un jeu de strip mah-jong. Que quelqu’un avait l’air de connaître en plus, pour ne citer personne ¬_¬ Le making-of explique vaguement après coup que la plupart des personnages secondaires sont en fait les « sujets » du jeu et les principaux ceux qu’on est censé jouer. Une ironie se cache quelque part par là, ces derniers étant de loin le centre d’intérêt alors qu’on aurait pu supposer le contraire pour la source. Pas que les origines soient reniées, l’OAV se fera une joie de nous les exhiber en petite tenue, mais ça vire presque à l’anecdote comparé au pur WTF du cast principal.
Bref, ceci est un pur concentré de fanservice dans tous les sens du terme, dédié aux fans d’un jeu de pervers. Tout est dit avec ça, la plus grande question au final serait donc pourquoi dix tuiles alors que les suites en font neuf au mah-jong.
Si l’OAV était déjà un morceau d’anthologie à elle seule, le making-of atteint lui des sommets sans précédents. Il commence sur une rapide présentation du titre original. Pas de surprise, on a affaire à un jeu complètement générique et on se fait jusque là plus chier qu’autre chose. On nous montre ensuite une convention Suchie-pai. Une salle entière remplie d’otak fans du jeu, des filles cosplayant les personnages en petite tenue, je me demandais sérieusement s’ils avaient payé des figurantes xD Une représentation commence alors avec les différentes doubleuses. Celle de Lemon-pai (la cyborg) nous inflige une chanson de son personnage et là, grand moment, le monteur commence à s’enflammer sur les effets spéciaux pour tromper l’ennui. On croirait que quelqu’un l’a mis au défi d’utiliser toute la palette d’After Effect, aucune autre excuse ne pourrait suffire pour expliquer qu’un manque de goût aussi flagrant réussisse à se frayer un chemin jusqu’aux DVD.
Histoire de ne pas casser le rythme, on nous présente une mascotte Suchie-pai. Ainsi que tout le casting qui a permis à une jeune fille de devenir rien moins que l’illustre élue. On endure donc pendant quelques minutes une gamine de dix-sept ans qui nous explique avec une petite voix très hésitante qu’elle aime bien la cuisine, qu’elle aimerait bien devenir actrice et que son prochain projet est de finir le jeu toute seule au lieu de regarder son frère jouer. Et ça se termine sur son couronnement avec gerbe de fleurs et bikini, mais toujours sur fond de vieux studio pourri.
Mais les choses ne s’arrêtent pas là. On passe alors à une présentation du studio et la magie continue. Tour à tour, quid du réalisateur qui espère que quelque chose de bon va en sortir, du scénariste qui explique que l’OAV est excitantei, car plus on avance moins on voit où on veut en venir, de la responsable du dessin qui s’excuse auprès de Kenichi Sonoda pour avoir massacré son chara-design original. Le manque de conviction de l’équipe crève les yeux et on se demande qui a bien pu avoir l’idée de faire un making-of pour exposer aux yeux de tous l’envers du décors d’un désastre auquel personne n’a jamais cru. Et moi ce qui a bien pu passer par la tête des americains pour pousser le vice jusqu’à doubler ce bonus.
Facteur nanar : très bon
Pinky:st (OAV, 1-2/2)
Celle-là est particulière, prise suite à une remarque un peu aléatoire de Kao sur Gonzo. Il parait que je devais m’attendre à un pur produit commercial sur des poupées et… c’est exactement ça. La première OAV est criante de niaiserie, les phases animées sont une simple excuse pour poser des bases et disparaître le plus vite possible à 3D-land exhiber les fameuses Pinky. Au moins Gonzo devait être dans son élément. La deuxième OAV est un peu plus intéressante en rajoutant une sorte de mise en abîme du spectateur et en jouant sur les clichés mis en valeur l’épisode d’avant, mais rien pour vraiment justifier la perte de temps.
Facteur nanar : mauvais
Pugyuru (série, 1-13/13)
J’ai attrapé Mariem pendant qu’elle regardait ça, la comparaison avec Potemayo faite sur MAL ayant tout pour m’intéresser. Je ne m’attendais pas à grand-chose au vu de la description faite mais j’ai été curieusement surpris.
Alors, oui, la réalisation est simplement à chier, des amateurs auraient fait mieux, c’est surprenant de penser qu’une chaîne de télévision a vraiment accepté de diffuser ça. Mais cette série a une force qui m’a rapidement fait oublier ce genre de détails : un humour décalé et délicieusement absurde. Le premier épisode commence en force, fournissant, chose incroyable, un motif complètement bidon pour la défection parentale. Et enchaîne en nous présentant Cheko-chan, un moe-blob maid originaire du pays des maids. Rendu là, j’étais déjà conquis, comment résister à un tel déluge de gags ? À des yakuzas fans de maid se battant au pistolet à eau ?
Ah, on me glisse à l’oreille que c’est possible. Évidemment dans ce cas-là il ne reste plus grand-chose. On va donc juste dire que je suis sensible à l’humour absurde et que cette série restera un petit coup de cœur coupable pour le coup xD
Facteur nanar : hors-catégorie
Chō Henshin Cosprayers (série, 1-8+4/8)
Une recommandation de Mariem. Pour changer. Mariem, tu me fais peur à connaître autant d’horreurs. Pas que je sois très bien placé pour critiquer, les regardant jusqu’au bout, mais dans le principe quoi xD
Ahem. Donc Cosprayers est une abréviation de Cosmopolitan Prayers, mais cherchez pas trop de sens là-dedans, ils voulaient juste un truc pseudo-classe en anglais pour faire leur jeu de mot pourri. L’héroïne cosplayeuse se retrouve catapultée dans une dimension parallèle vide de toute forme de vie et va devoir apprendre à maîtriser les super-pouvoirs de son maillot de bain et bracelet magiques pour sauver l’humanité d’un terrriiible danger. Mais sa quête ne sera pas de tout repos, il faudra en chemin braver les dangers de monstres ridicules, de drama foireux, d’un cast cliché et sous-développé, d’une mise en scène et d’un script pas très adroits pour arriver à ses fins.
J’ai été à moitié déçu par cette série. On m’avait promis du fanservice à l’écœurement mais c’est en fait assez tolérable, à des années lumières de ce que laissait entrevoir un Kanokon pour prendre un exemple récent. Les héroïnes passent le clair de leur temps en costume ou en maillot de bain et les panty shots sont légions, mais ça vire rarement au tendancieux. Le début était assez ennuyeux, mais fort heureusement, le développement d’un scénario bien bidon remonte le niveau sur la suite, pour terminer sur un final niais à en mourir. Le tout accompagné d’idées de plus en plus WTF pour varier (seulement un peu) les combats qui sinon auraient été bien chiants. Les fusions/unions méritent un point d’honneur pour leur constance exemplaire dans le mauvais goût et le fanservice pas du tout subtil.
Sur les OAV par contre… La deuxième était à peu près du même niveau que la fin de la série, bien médiocre avec un générique repoussant en prime. Mais la première et la dernière, woah, on sent que ce n’est pas passé par la case télévision. Ce n’est pas encore du niveau d’un Green Green qui restera j’ai peur à jamais inégalé pour du petit écran, mais on sent que le réalisateur avait envie de se lâcher.
Et pour finir, le film. Qui a dû être scripté à partir d’une blague de fin de réunion pour un bonus DVD, je ne vois pas comment ça serait possible d’atteindre un tel niveau de nullité autrement. Pour donner un aperçu, ça se passe après la série, le monde est redevenu paisible, mais tout d’un coup, arrive… le général ténébreux de l’espace (sic) qui va précipiter la reformation des Cosprayers. Devant une terrifiante armée de quatre monstres plus proches du clown que du soldat qui fusionnent pour former le parrain ténébreux de l’espace (re-sic), nos héroïnes tremblent, mais déclinent courageusement l’aide de la brigade bishōjo de l’espace pour tuer leur adversaire d’un coup après fusion. Ça pue la mauvaise excuse pour un épisode de rab à des kilomètres, absolument rien ne vient rattraper cette erreur au point qu’on atteindrait presque l’art sous sa forme la plus accidentelle possible.
Arrivé au générique de fin du film, je croyais que c’était fini pour de bon, enfin. Mais Triad a laissé une petite surprise dans les crédits avec tous les commentaires de l’équipe sur ce que je venais de voir. Se succèdent dans la joie et la bonne humeur un règlement de compte pour celui ayant pris le projet, beaucoup de sarcasme sur la qualité et la créativité exemplaire de la série et un peu de sympathie pour les masochistes dans mon genre qui ont suivi cette abomination jusqu’au bout. Merci les gars, ça fait plaisir un peu de compassion, j’en avais vraiment besoin après cette épreuve xD
Facteur nanar : moyen à excellent