Il était temps diront les mauvaises langues. Comme certains ont déjà pu le lire ailleurs je suis descendu à Lyon avec Kao-chan le samedi dernier pour y retrouver Exelen (qui nous met honteusement la pression en publiant ses impressions le lendemain même, mais je ne serais pas le dernier au moins >D ) afin d’assister à la Japan Touch 10. On n’avait pas trop d’illusions sur l’intérêt de cette petite convention de province mais l’emplacement la rendait parfaite comme excuse pour changer un peu des conventions parisiennes et tirer la fangirl de son trou paumé :D
La convention devait prendre place de 11h à minuit. On n’était plus très sûr de savoir si on pourrait ou non s’y rendre avec une grève de la SNCF reportée la veille au soir, qui a fort heureusement été annulée au dernier moment. Et oui, les cheminots contents ne sont pas uniquement du domaine de la fiction. Du coup arrivée à la gare de Part Dieu avec une ponctualité déprimante. Exelen a eu moins de chance et s’est retrouvée bloquée au milieu de nulle part pendant une bonne heure, vive les TER >D La bonne avance [STRIKEOUT:pour radiner sur les billets en partant en heure creuse] prévue pour ce genre de situation n’a donc au final pas été de trop et malgré beaucoup de mauvaise foi sur mes capacités à lire un plan, nous sommes arrivés juste à temps au centre culturel de Villeurbanne où se situait l’objet de notre quête.
Ce qui nous a amené à une première constatation. Ça grouillait de monde, avec la queue qui terminait sur le trottoir et tout le tremblement. Après coup, on a d’ailleurs appris sans trop d’étonnement qu’ils avaient dû fermer les caisses un moment le temps de désengorger l’entrée. On a donc préféré aller se trouver à manger et c’est finalement autour de 13h que nous avons fait notre entrée. Bien évidemment, tout ce monde qu’on avait vu dehors était maintenant à gambader à l’intérieur, même si c’était loin d’être aussi bondé que le rez-de-chaussée de la dernière Chibi qui était lui simplement atroce.
La première chose qui m’a marqué en rentrant, c’est la musique. Pour une convention, je me serais plutôt attendu à un fond de génériques d’anime et de jpop, mais là les groupes populaires de metal US comme System of a Down venaient d’emblée s’imposer à nos oreilles. Au début j’ai cru que les organisateurs étaient simplement à l’ouest, mais la justification a fini par arriver quand j’ai remarqué l’écran de projection au fond de la salle d’exposition, sur lequel AMV et karaoke alternaient. Loin de moi de critiquer le principe des AMV, mais en l’occurrence j’ai trouvé ça très déplacé, surtout sur l’unique grand écran de l’espace principal. Si on ajoute d’autres petits détails comme les karaokes tirés tout droit de fansubs et le type de public attiré par l’évènement, ça participait à créer une dissonance un peu weeaboo pas très plaisante.
On a commencé notre visite en faisant un tour des stands qui prenaient le gros de l’espace à ce niveau de la convention. Exelen a pu nous faire profiter de l’ampleur de son dépaysement avec un choc devant l’étalage d’HK qui n’aurait pu venir de personne d’autre. Les circonstances n’étaient donc clairement pas à la dépense, mais on a tout de même pu s’amuser sur certains articles et absurdités trouvées ici et là au milieu des porte-clés à 12€. Je vous laisse pour ça vous reporter aux photos comme pour le précédent article sur la Chibi.
Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et la visite s’est très vite achevée en raison de l’espace très réduit. Après avoir contemplé un moment les génériques de shōnen défiler, nous sommes alors passés à l’étage et à la salle de diffusion où j’ai eu l’immense plaisir de revoir les deux premiers épisodes de cette triste blague qu’était Le chevalier d’Éon. Rien à dire là-dessus, ça n’a pas changé depuis l’époque de sa diffusion, toujours aussi ridicule et chiant. Au point qu’Exelen était convaincu que c’était du Gonzo, mais non, juste du mauvais IG. Le bon point, c’est qu’à plusieurs, on peut toujours trouver à s’amuser même (et surtout) avec les pires navets en rajoutant quelques petits commentaires ici et là. Je me demande si c’est comparable à ces vidéos commentées de NicoNico qui resteront à jamais indéchiffrables pour moi. Le début de Jū Ō Sei était supposé venir abréger nos souffrances, mais à été au grand dam de Kao remplacé par ce deuxième épisode suite, à ce que j’ai compris, à Anima qui aurait fait faux bond aux organisateurs.
On arrive du coup au principal de toute convention qui se respecte, à savoir le cosplay. La qualité était assez variable, cela allait du costume acheté sur eBay aux dissidents parisiens qui faisaient le tour des conventions de province pour rentabiliser un costume bien recherché, pour reprendre les remarques de ma voisine. Bien sûr le nombre de participants laissait également un peu à désirer (seulement neuf) mais j’ai apprécié de pouvoir assister au spectacle dans les conditions raisonnables d’un auditorium après une Chibi Japan Expo qui laissait franchement à désirer à ce niveau. J’ai surtout remarqué une Lacus Clyne qui a commencé sa prestation en balançant une paire de Haro sur scène depuis les coulisses. C’était marrant de savoir à quoi s’attendre sans avoir eu d’annonce ou avoir vu le participant, simplement avec ces deux petites boules bleu et rose jetées n’importe comment au milieu de la scène.
Le spectacle a reprit après une courte interruption sur un défilé de mode très intéressant avec une excellente chorégraphie sur un fond de musique d’ouverture d’Innocence qui m’a laissé rêveur, facilement plus intéressant à voir que le cosplay. Une démonstration de kendō a suivi, pas trop mal organisée à défaut d’innover. Au final c’est toujours des types à gueuler en exécutant des exercices très codifiés, pas de combats libres ou quoi que ce soit qui aurait pu être un peu plus captivant. Mais j’imagine qu’une scène d’amphithéâtre ne se prête pas vraiment à ce genre de prestation.
Une fois les représentations finies, on est repassé aux diffusions avec le début de Freedom (que j’ai abordé plus tôt pour les intéressés) suivi du huitième épisode (le baseball) de Suzumiya Haruhi. Freedom a bien rempli son rôle de divertissement avec en prime le bonus toujours magique de la découverte de la VF. Mine de rien j’ai apprécié de ne pas avoir à me bousiller les yeux pour suivre les dialogues (je ne vois plus rien de net à cette distance, même avec mes lunettes >_< ). Suzumiya Haruhi a par contre à la déception générale été diffusé en VOSTF. C’était quand même sympa à revoir et j’ai été rassuré de voir qu’il était encore possible d’assister à un Hare Hare Yukai sans avoir droit à la traditionnelle bande de fanatiques à sauter sur la scène pour reproduire la chorégraphie. Je rappelle à ceux qui sifflent dans le fond que si vous vous attendiez à un regret de ma part à ce niveau, vous vous trompiez de public.
Un concert de Yaneka suivait, mais vu que ça nous aurait fait rater nos trains, on a abandonné la scène pour retourner au rez-de-chaussée après un très bref passage par l’espace jeux vidéo et devant l’espace calligraphie qu’on a complètement raté au milieu de la foule. Après un très rapide deuxième tour des stands et un petit moment à regarder les génériques de Bleach, Naruto et Death Note défiler, on a fini par se poser devant l’espace buvette pour tenter de suivre le concours de karaoke, qui s’est révélé nul à en pleurer. Je ne voyais pas l’écran d’où j’étais et les participants à peine, mais il semblerait que les paroles ne s’affichaient pas et on avait du coup droit à des scènes navrantes comme un générique de Nana avec juste les « Yeaaah, yeaaah » de reproduits. Je ne suis même pas sûr que le problème ait été résolu par la suite tellement les participants suivants manquaient de conviction, on se retrouvait souvent à se demander s’ils chantaient ou pas. Le seul à avoir tiré son épingle du jeu a été un fan de One Piece qui connaissait visiblement les paroles par coeur. C’est d’autant plus dommage que je me souviens avoir vu sur le forum de la convention un membre de l’Épitanime proposer ses services. Je me demande si cette catastrophe est due à un empêchement d’un des deux côtés, ou si cela venait des organisateurs qui n’auraient pas réussi à utiliser les outils de linuxiens de l’association.
Je ne pourrais toutefois pas raconter cette histoire jusqu’au bout, une concertation ayant vite révélé qu’on se faisait tous plus ou moins chier. Nous avons donc quitté la convention un peu prématurément vers 18h30 pour aller flâner au centre commercial de Part Dieu avant de repartir chacun de notre côté.
Voilà, ça sera donc tout pour cette Japan Touch 10 que j’ai trouvé sympathique mais sans plus et surtout très bordélique. Vu que l’opinion est plus ou moins partagée, il y a peu de chance que je revienne y faire un tour sauf si je devais avoir des impressions particulièrement flatteuses de la prochaine édition. Je regrette surtout le manque d’associations qui prennent d’habitude à leur charge le gros des animations et qui ont ici surtout brillé par leur absence, laissant du coup à l’équipe la lourde tâche de tant bien que mal nous divertir. C’est aussi un peu dommage d’avoir raté tant de monde faute d’avoir prévenu. Je ne connais pas la plupart de ceux qui se sont manifestés après coup, qui stalkent surtout le blog d’Exelen, je m’en remettrais pour eux. Mais on a sur le lot joliment loupé mega69, dont on avait remarqué le cosplay Kyonko sans reconnaître celle qui le portait >_<
Pour ce qui est de la prochaine fois… À la base je pensais aller à Anim’Est, mais je risque en fin de compte de reconsidérer, entre les fêtes de fin d’années trop proches pour le confort de mon budget et simplement un manque de motivation de ma part, en dépit d’une édition 2007 qui m’avait laissé une bonne impression mais qui était fin novembre et pas mi-décembre, elle >_< Ce qui nous amène donc à Paris Manga 7 début février et la Chibi Japan Expo Sud à la réputation déjà infâme, fin février à Marseille. Normal pour la première vu la proximité, quant à la seconde je n’en attend rien, mais ça sera une bonne excuse pour revoir du monde dans le sud. Sur le plus long terme, reste Mang’Azur mi-avril à Toulon, pour un peu les mêmes raisons que la Chibi en plus de neokenji qui n’arrête pas d’en parler en bien à chaque bilan de convention dernièrement (si tu me lis toujours, je te tiens entièrement responsable si jamais c’est naze xD ). Aussi remarqué Mangacity début avril à Rennes, j’aime bien cette ville pour l’avoir visité une fois, mais je ne connais personne là-bas, donc à part si quelqu’un devait se manifester, aucune idée si j’aurais la motivation pour m’y rendre. Les lyonnais ont également parlé après le bilan mitigé de la semaine dernière d’Asian Fest début avril qui serait paraît-il bien meilleur mais vu que leur site est dans les choux pour le moment, on y repensera plus tard. Le mois sera bien chargé si tout devait se concrétiser, avec pas moins de trois conventions d’affilée… Et personne pour organiser quelque chose en janvier ou mars bien sûr.