Et donc, une semaine après, grâce à la grève de la RATP qui me cloue chez moi, voici enfin ce fichu bilan qui traîne dans mes papiers depuis un mois. Je ne pensais pas avoir regardé une telle quantité d’anime en 2008 avec la période creuse du dernier trimestre, mais en fait j’ai plus que de quoi alimenter. Merci les deux trimestres de glande qui ont précédé. Et ça me permettra de glisser un mot sur certains trucs que j’ai vu pendant le premier semestre vu que ce blog ne tourne (plus ou moins) que depuis juillet.
Pour donner un peu de statistiques, cette année a gonflé la liste sur MAL de 121 en terminé, 23 en hiatus et 24 lâchées. Il reste également sept séries commencées l’an dernier que je n’ai pas terminé sans qu’elles soient vraiment en attente. Je ne vais pas m’amuser à lister tout ça donc si vous êtes intéressés, allez voir vous-savez-où et rangez la liste par date. Ça peut paraitre un sacré paquet, mais je regarde en fait pas mal de films, qui font vite monter les statistiques. Et je suis bien content d’avoir rempli le champ de date soigneusement, je n’avais pas pensé en tirer une utilité quelconque sur le coup, mais j’aurais été bien incapable de faire ce papier sans finalement.
Je précise que je couvre ce que j’ai vu en 2008, fini ou pas (même si la grande majorité le sont). Si je devais utiliser l’année de production, cela excluerait au moins la moitié donc pas très intéressant. Et comme je sais que vous adorez ça, vous n’aurez pas droit à une, mais à plusieurs catégories de bouses >D Pas contre ne vous attendez pas à des commentaires de deux kilomètres, c’est un bilan, pas un condensé de critiques. Une bonne partie de ces titres ont déjà été abordés ici, vous avez la barre de recherche à droite si vous voulez en savoir plus.
Top coups de coeur
#5 : Gyakkyō Burai Kaiji: Ultimate Survivor
Digne successeur d’Akagi, le suspens à son paroxysme.
#4 : Baccano!
Découvert un peu à la bourre après moult chantages et menaces de mort pour que je m’y mette. C’est toujours délicat d’apprécier quelque chose après autant de pression, mais Baccano n’a pas eu le moindre mal pour vivre à la hauteur de sa réputation. Un grand bravo pour un cast très haut en couleur.
#3 : Kaiba
Où Masāki Yuasa nous confirme un talent plus qu’affirmé avec Mind Game et Kemonozume pour des créations remarquables aussi bien sur le fond que sur la forme.
#2 : Aria The Origination
Superbe conclusion pour une série lente à démarrer, mais qui prend tout son sens au fur et à mesure que les épisodes se suivent et posent une à une les briques d’un univers.
#1 : Kino no tabi
Sublime et c’est tout.
Mention honorable
- Kigeki : Superbe exercice de style, qui plus est sur un thème loin d’être courant
- Princess Tutu : Je suis très sensible à tout ce qui touche à la musique classique et Princess Tutu n’a pas manqué de répondre à mes attentes en jouant à merveille sur un univers de contes et légendes occidentales sur fond de ballets très bien choisis.
Top nanars
Petit rappel, un nanar est une œuvre aux défauts tellement épiques qu’ils transcendent le simple statut de bouse pour devenir autre chose. Quoi, difficile à dire, mais c’est marrant donc on s’en fout >D
#10 : Yami no Shihosha: Judge
Le juge des ténèbres poursuit les impunis dans une adaptation de manga qui frise le ridicule
#9 : Idol Fight Suchie-Pai 2
Une accumulation de clichés qui vire au WTF, pourrie jusqu’à la racine.
#8 : Sōkihei MD Geist
Terminator meet Mad Max.
#7 : Digital Devil Monogatari Megami Tensei
La triste vérité sur les origines d’une saga qui a récemment gagné en popularité. Je me demande ce que valait le premier jeu en comparaison avec cette horreur. Exelen ? :x
#6 : Nessa no Haō Gandalla
Un mauvais sitcom tendance sensationnalisme et pouvoir de la musique.
#5 : Jikū Bōken Nūmamonjā
Ce à quoi vous avez échappé en jouant au jeu.
#4 : Yotsunoha
Fantasme de pédophile, torture pour les oreilles, merci Nono.
#3 : Saishū Shiken Kujira
Windspirit a superbement résumé ça sur mon profil MAL en citant « Garbage also comes in episodes of five minutes. » Merci à lui.
#2 : Chō Henshin Cosprayers
Fantasme de pervers version série Z.
#1 : Hametsu no Mars
Tellement pourri que cela en devient grandiose, je n’ai pas arrêté d’halluciner et de rire du début à la fin. Mérite totalement sa place au hit parade des bouses d’AniDB.
Top du WTF
Définir ce que j’appelle du WTF ne sera sûrement pas de trop. Ici, vous retrouverez des œuvres qui se sont distinguées pour leur côté décalé ou tellement en marge de la production normale qu’on se demande si c’est toujours de l’anime qu’on regarde. Aucun sous-entendu de qualité, je cite du bon comme du mauvais.
#10 : Ein Landarzt
Doit cette place en grande partie pour le style d’animation pour le moins unique. Alourdit encore son dossier en la matière en adaptant une nouvelle de Franz Kafka, inspiration plus qu’appréciable pour sa rareté
#9 : Atama Yama
Voir ci-dessus pour le style d’animation (même réalisateur). L’histoire est plus tordue, plus surréaliste et l’auteur européen fait place à une narration typée théâtre japonais.
#8 : Pugyuru
Techniquement à chier, mais l’humour rattrape tout.
#7 : Puni Puni Poemi
Parodie de magical girl sous LSD, ne se prend pas une seconde au sérieux et ce jusque dans le générique.
#6 : Dan Petory Kyōshu No Yūutsu
« Pourquoi les OVNIs avancent en zig-zag ? » Et accessoirement, les « Soybean sisters » m’ont tué xD
#5 : Colorful
Faire une série en hommage aux pervers, fallait oser xD Ne se prend en plus pas au sérieux et propose une réalisation assez intéressante.
#4 : Green Green
Presque la même chose, mais se prend cette fois au sérieux ce qui enrichit d’autant plus l’absurde. Imaginer qu’une chose pareille a été diffusée sur une chaîne de TV avant d’atterrir sur DVD tient presque du surréalisme.
#3 : Ginga Tetsudō No Yoru
Trip surréaliste religieux. J’ai quand même un peu de mal à avaler que ça soit destiné aux enfants…
#2 : Midori - Shōjo Tsubaki
Une délire erotico-gore. Oui, c’est aussi bizarre et malsain que le genre peut laisser supposer, mais bizarrement sans jamais vraiment tomber dans le vulgaire. Juste un OVNI en puissance. Ce qui m’a le plus étonné, c’est que le DVD est sorti chez nous et que je suis tombé plusieurs fois dessus en flânant dans des FNAC. Adapté de La jeune fille aux camélias.
#1 : Nekojiru-sō
Et dire que je viens de voir que Masāki Yuasa (Kemonozume, Mind Game, Kaiba) avait eu un rôle dans l’histoire. Je pourrais parler de trip sous LSD, mais ça ne serait même pas drôle vu que pour ce qu’on en sait, c’était probablement le cas xD Très peu de dialogues, un semblant d’histoire qui sert d’excuse à une succession de péripéties toutes plus bizarres les unes que les autres.
Coups de coeur personnages
#5 : Itō Kaiji (Kaiji)
Moins classe qu’Akagi, mais possède la même force de caractère, la même ingéniosité et acquiert au fil de la série la même tendance à tenter l’impossible (et à souvent le réussir).
#4 : Claire Stanfield, aka Vino/Rail Tracer (Baccano!)
Sûrement le personnage avec le plus gros complexe de supériorité que j’ai jamais vu. Et le pire c’est qu’on ne peut même pas le contredire devant une tel étalage de force et de classe.
#3 : Kaiba (Kaiba)
J’aurais du mal à expliquer pour celui-là. Je pense qu’on pourrait dire que c’est le personnage et son rôle qui sonnaient très juste.
#2 : Akari Mizunashi (Aria)
Pas envie de me paraphraser, allez donc lire le harem si vous voulez savoir pourquoi.
#1 : Kino (Kino no Tabi)
Tout pareil.
Mention honorable
- Heat Brandon, Harry MacDowell (Gungrave)
- Shiki Ryougi (Kara no Kyoukai)
Top des têtes à claques
#5 : les trois-quarts des personnages de Zeta Gundam, sauf Char (faudrait pas déconner non plus è_é)
J’aurais pu lister Zeta Gundam dans les déceptions après tout le foin qu’on en a fait genre « c’est le meilleur Gundam ! », mais bon ça reste du Gundam, dans le sens où je n’en attends de toutes façon pas tant que ça. À la place je vais lâchement me rabattre sur la cible facile qu’est le cast d’adolescents angsty et tête brulé comme Camille ou Katz qui m’ont donné des belles envies de meurtre avant que je lâche la série pour regarder les films à la place.
#4 : Flay Aster (Gundam Seed)
Salope. Psychotique. Manipulatrice. Je ne vois vraiment rien d’autre pour parler d’elle. Un grand ouf de soulagement quand elle s’est finalement fait buter. Et dire qu’il y en a pour préférer se plaindre de Lacus.
#3 : Nekki Basara (Macross 7)
Quand je pense qu’il s’étonne que les aliens déguerpissent dès qu’ils le voient arriver en gueulant « Ore no uta wo kike!! »
#2 : Nono Nekomiya (Yotsunoha)
Aïe, mes oreilles
#1 : Lyn Minmay (Macross)
La légende, l’unique, l’indétronable. Et elle mérite jusqu’au dernier fragment de sa réputation. Si vous avez juste vu le film adapté de la série et que vous ne comprenez pas, c’est normal, jetez donc un œil à cette dernière, ça ne devrait pas tarder à rentrer.
Mention honorable
- Nogizaka Haruka (Nogizaka Haruka no Himitsu)
Meilleur film
La série des Kara no Kyōkai
Superbe esthétique, musiques signées Yuki Kajiura, Type Moon nous fait oublier Fate/Stay Night et on les en remercie.
Meilleure comédie
Full Metal Panic? Fumoffu
Oui, j’ai enfin regardé Fumoffu cette année, il n’est jamais trop tard :x
Meilleure tranche de vie
Aria the Origination
Meilleur drame
Gyakkyō Burai Kaiji: Ultimate Survivor
J’aurais du mal à trouver quelque chose qui collera mieux à cette catégorie >D
Meilleure romance
Omoide poro poro
Meilleure série/film d’action
Baccano!
Meilleure bizarrerie
Kaiba
Meilleure surprise
Kikōshi Enma
Récupéré complètement au hasard, lu un synopsis complètement neutre et finalement très sympa, surtout sur la deuxième partie. Ce que Jigoku Shōjo aurait dû être.
Mention spéciale
Ghost in the Shell: Stand Alone Complex - The Laughing Man (aussi valable pour Individual Eleven, tant qu’à faire)
Je n’attends pas grand-chose d’un film qui résume une série à la base, mais ici c’est de Stand Alone Complex qu’on parle et les a priori atteignaient des sommets. Bien à tord finalement, si on perd évidemment tout un aspect de la série avec les épisodes “Stand Alone” qui passent à la trappe, j’ai été agréablement surpris par le travail sur la partie “Complex”. Le résultat est fluide, cohérent, on ne remarque pas vraiment le charcutage même en ayant vu la série. Aucun intérêt pour ceux ayant déjà vu cette dernière, les autres apprécieront même si le gain de temps n’est pas si intéressant que ça (2h30 de film, quand même).
Pire déception
Taiyō No Ōji: Horus No Daibōken
J’ai beau apprécier Isao Takahata, j’ai vraiment du mal à comprendre les fans qui parlent de ce film avec tant d’éloge. Uniquement destiné aux gosses et n’a en prime pas très bien vieilli.
Mention honorable
Mnemosyne: Mnemosyne No Musume-Tachi
Surtout que j’aurais dû m’en douter vu d’où venait la recommendation…
Meilleure vieillerie
Lupin Sansei: Cagliostro no Shiro
Over the top
Top wo Nerae 2!
Parce que Gurren Lagann n’a pas tout inventé.
Meilleur antagoniste
K (Puni Puni Poemi)
Parce que vouloir dominer le monde pour des raisons pareilles, fallait oser.
Et pour 2009 ?
Beaucoup moins d’anime, probablement. Cette année va aussi signer le glas de la SD avec l’arrivée d’un poste capable de décoder du 1080p et d’un écran capable de l’afficher. Pas que nos bons vieux DVD auraient l’air moche sur un écran de ce genre mais… presque en fait. C’est quand même effrayant la vitesse à laquelle ces types de médias se périment, finalement ce n’est pas plus mal que j’ai toujours été frileux pour claquer mon argent dans les animes…
Je n’ai pas d’attente particulière sinon. Juste la nouvelle série de Kenji Kamiyama, Eden no Higashi, qui devrait arriver pour le printemps.