Si vous suivez un minimum ce blog, je suppose que vous avez remarqué que la ligne éditoriale avait délaissé les animes au profit des jeux vidéo. C’est donc le plus naturellement du monde que le bilan de fin d’année suit cette tendance. Contrairement à la dernière fois, je me dispenserai de top cette année. Je n’ai aucune envie de m’amuser à trier ce à quoi j’ai joué. Je continue par contre sur l’habitude du bilan personnel, les titres cités ne correspondant pas uniquement à des sorties de l’an passé, mais plutôt à ceux dont je suis arrivé au bout dans cette période.
J’avais à la base prévu de faire un texte unique, mais devant le pavé monstrueux qui s’entasse au fur et à mesure, je préfère casser en plusieurs morceaux, aussi bien pour faciliter la lecture que pour m’assurer que vous aurez quelque chose à vous mettre sous la dent avant que l’actualité soit plutôt aux bilans 2010. On va commencer avec une courte parenthèse dans le domaine de la presse.
Jeu vidéo et information
Qui dit s’intéresser de plus près au jeu, dit aussi se renseigner sur sa vie et son actualité. Mais outre les classiques Gameblog et autre qui ont du coup repeuplé mon agrégateur, la véritable nouveauté est venue, à ma plus grande surprise, de la presse papier. Je suis sûr que pour beaucoup, le nom IG Magazine est déjà plus que familier. Pour ma part je suis passé à côté de ce titre, m’étant désintéressé du médium papier. Je me suis donc limité à quelques échos élogieux en bruit de fond depuis son lancement au printemps 2009. Mais quelques vaguelettes sur une onde désespérément plate peuvent suffire pour éveiller la curiosité. J’ai donc décidé de tenter l’expérience.
J’en attendais du bien, j’ai été surpris d’y découvrir encore plus. Je m’étais fait une idée plus proche de ce qu’on trouve en kiosque, un magazine comme on en voit dans toutes les salles d’attentes avec ses pages de papier glacé agrafées dont la moitié remplies de pub. Bien loin de là, la présentation est ici beaucoup plus soigné avec un format plus compact, mais aussi plus épais. Du coup on oublie les agrafes, remplacées par une reliure à dos carré collé plus propre aux livres et donc un vrai dos. Rien à redire sur la mise en page, c’est joli, cohérent et lisible avec en prime quelques dessins. Et pas une seule pub sur les 250 et quelques pages que contient chaque numéro. Le tout est publié par Ankama, ceci explique donc peut-être cela.
Au niveau du fond, rien à redire non plus. La structure est classique, mais éprouvée avec d’abord les tests suivis de dossiers et autres rubriques plus spécifiques. On notera le choix de ne pas s’embarrasser avec l’actualité, très judicieux face à l’écrasante compétitivité d’Internet sur ce point. Le gros du magazine se concentre donc sur des tests, des dossiers de fond et des rencontres avec divers professionnels du milieu. Le contenu vise très large, abordant des sujets qui vont du dernier blockbuster aux jeux casual pour téléphone portable, en passant par les productions plus indépendantes. Une diversité qui ne se disperse pas pour autant, chacun y trouvera son compte pour peu de ne pas se forcer à lire le pavé dans son intégralité, d’une couverture à l’autre. La qualité des écrits est bonne, l’information pertinente, on retrouve d’ailleurs quelques noms connus du milieu comme certains des vétérans de Gameblog. Je relève quand même quelques notations que j’ai du mal à comprendre genre un 4/5 à Resident Evil 5 après une critique plus que mitigée. Aussi un soucis sur les interviews qui se focalisent un peu trop sur les Français alors qu’ils sont loin de faire la pluie et le beau temps sur le domaine, un manège qui tourne un peu trop en rond arrivé au cinquième numéro (d’autant plus visible que je les ai lus d’une traite). Mais je suppose qu’on n’y peut pas grand-chose non plus pour une publication française.
Donc une revue solide, qui m’accroche bien plus que les autres tentatives récentes (Roleplaying Game, RPG magazine, trop spécialisées pour un résultat des plus mitigés. Et me voilà de nouveau abonné à un magazine papier en cette nouvelle décennie, alors que la presse papier semble destinée à une mort à petit feu dans le désintérêt général. Peut-être la plus grande surprise 2009 ?