Plutôt déçu dans l’ensemble. Les ajouts ne sont pas négligeables (guilde des assassins, système économique mieux foutu, combats un peu plus agressifs), mais pas si significatifs non plus (surtout que les “défis” que donne le jeu incitent souvent à modérer l’usage des recrues). À côté de ça, j’ai pas trouvé Rome très intéressante. C’est très grand, mais la ville est moins verticale que Venise en particulier, et le free running y perd beaucoup au change. Et je parle même pas de la campagne, qui représente à peu près la moitié de la carte. En pratique, on passe le clair de son temps à voyager à pied dans les rues (parce que les fameux chevaux sont trop chiants pour être utilisables en ville), et les courses ont pratiquement disparues (j’en ai trouvé qu’une, mais j’ai pas fini les missions de voleurs non plus). Au niveau du contenu on nous a pas menti par contre, le jeu en déborde et donne largement de quoi s’occuper. C’est peut-être d’ailleurs la partie la plus intéressante du jeu d’ailleurs, surtout la libération des tours.
Mais mon plus gros grief est plus sur l’ambiance et le scénario. Du côté d’Ezio, on passe tout le jeu à courir après les Borgia pour récupérer ce qu’on avait déjà à la fin d’Assassin’s Creed II et qu’on nous retire vite fait au début de Brotherhood. Et tout ça pour quoi ? Une histoire pas terrible, mal développée, avec un César absent pour le gros du jeu. Ça aurait pu passer si on nous avait proposé des occupations dignes de ce nom entre temps, comme la conjuration des Pazzi d’AC2, mais à la place on est partagé entre les chamailleries des Assassins et des antagonistes plats et inintéressants (le Baron de Valois, le Banquier, etc). Vive le plan foireux pour ralonger la sauce. La trame m’a donc nettement moins séduit que la quête de vengeance d’Ezio dans AC2. L’avancée sur la méta-histoire ne rattrape pas grand chose, aucune réponse et plein de nouvelles questions. Même la Vérité n’apporte à peu près rien, juste des élucubrations encore plus vagues que les graffitis à la fin du premier AC.
Quand au deficit d’ambiance, il correspond à peu près à la somme des autres problèmes. Aire de jeu moins intéressante, histoire moins prenante, auquel on peut ajouter une baisse du niveau de la musique. On est bien loin de l’enchantement que j’ai ressenti en parcourant Venise, ses beaux décors et sa douce musique si agréable.