J’étais un peu sceptique au début, j’avais peur d’un Demon’s Souls bis, que je venais de finir à peine quelques mois avant. Puis les heures défilent, le jeu nous tend nos premiers hochets pour récompenser une progression toujours aussi bien gérée. On prend la mesure de l’univers et des changements apportés par un monde ouvert sorti tout droit du premier Zelda, l’ajout de plein de mécaniques cools comme les flasques d’Estus qui régulent les soins, la magie par slots pour arrêter d’en abuser. Au bout de 10 ou 20 heures de jeu on découvre les premiers Covenants intéressants qui apportent une fraîcheur inattendue et très appréciée au online. Les possibilités de personnalisation du joueur sont toujours aussi poussées, l’ambiance encore plus prenante grâce à une direction artistique et une narration au top (même si cette dernière reste très succincte). Pour peu qu’on se laisse happer on peut facilement passer ses journées de boulot à élaborer des plans machiavéliques pour devenir encore plus fort et surmonter les nouveaux défis qui se dressent constamment face au joueur.
Certains lui reprocheront d’être plus facile que son prédécesseur. Sûrement à raison, mais le principal reste à mes yeux toujours là. Cet apprentissage par l’erreur revenu d’entre les morts, ce level design retord et bien pensé pour punir l’imprudent et récompenser le prévoyant. Ce système de combat impitoyable à la moindre erreur, mais toujours juste. Ces boss impressionnants, ces emmerdeurs de black phantoms, cette jubilation quand on terrasse l’un ou l’autre. Et ce sentiment mélange d’accomplissement et de regret quand on touche le bout, marque de la fin d’une aventure hors du commun.
En somme, Dark Souls récupère et améliore son concept avec brio. Reste cette réalisation techniquement à la masse, des ralentissements dans certaines zones (bien mitigés par le patch 1.05 parait-il). Mais rien de suffisant pour dégrader une expérience unique et inoubliable.